Le dico déglingo des J.O.

On croit tout savoir des Jeux olympiques. Ils existent depuis si longtemps. Tellement de choses ont été écrites et dites à leur sujet qu’on n’imagine pas une seule seconde qu’ils peuvent nous cacher quoi que ce soit. Et puis, le fait de ne manquer pour rien au monde le rendez-vous qu’ils nous fixent tous les quatre ans contribue plus encore à leur proximité. Pourtant, les Jeux olympiques ne sont pas forcément ce qu’ils paraissent être. Derrière les records, les victoires, les échecs se dissimulent une large part d’ombre et des mystères que ce Dico déglingo des JO entend lever. Il faut dire que le contexte s’y prêtait : une malédiction semblait s’être abattue sur la ville de Tokyo qui, pour la seconde fois après l’annulation des Jeux, en 1940, risquait de les perdre à nouveau. Il n’en sera rien. Et c’est heureux. Ce livre n’en propose pas moins d’explorer leur face cachée par le biais d’anecdotes et de révélations qu’il fut jugé parfois préférable de glisser sous le tapis, comme la poussière qu’on ne veut plus voir. Du mystère des Frères Press, qui étaient en réalité deux sœurs, en passant par l’étonnante révélation de Ben Johnson sur sa tricherie à Séoul, lors de la finale du 100 m, l’attitude très ambigüe de l’épéiste juive allemande Helene Mayer qui fit le salut nazi aux Jeux de Berlin, le parcours magnifique de l’archère italienne Paola Fantato, première athlète à avoir pris part la même année aux Jeux olympiques classiques et aux Jeux paralympiques, ou les circonstances très particulières du succès d’Alexandre Vinokourov à Londres sur la course cycliste en ligne. Cet ouvrage tend à démontrer que les Jeux olympiques ne sont pas qu’une simple série d’épreuves sportives. Ce sont des sensations, souvent formidables. Mais pas seulement… Eux aussi donnent accès à l’âme humaine, et parfois dans des circonstances où celle-ci est loin d’être à son avantage. C’est-à-dire lorsque l’or se transforme en plomb…